Syndicat CGT des hospitaliers d'Hirson

Deux cents personnes dans la rue pour défendre l'hôpital.

27/2/2013

 

Mardi 26 février après-midi, devant l'hôpital, la CGT a rassemblé quelque 200 personnes, parmi lesquelles des salariés inquiets et des élus. En cause, la fermeture du laboratoire…
 

La CGT des hospitaliers d'Hirson a réuni hier après-midi, quelque 200 personnes devant l'hôpital Brisset, et parmi lesquelles on dénombrait des élus, des conseillers généraux et régionaux et un député. « C'est une bonne chose ! », commente-t-on parmi les manifestants.

C'est bien la seule, note Stéphane Delloue, secrétaire de la section syndicaliste. Il résume ainsi le pourquoi de ce rassemblement : « Nous voici tous réunis au chevet de ce malade qu'est l'hôpital Brisset, atteint de la terrible épidémie « Econominus Rentabilitus » […]. Le seul traitement appliqué par nos directeurs est l'amputation ! Voyez les anciens blocs opératoires, fermés depuis 2006, démontés en 2012 et totalement à l'abandon car le projet d'y installer le SSR est stoppé par le directeur. »

Une première attaque contre Martin Trelcat, qui ne sera ni la première, ni la dernière. « Plus de 600 mètres carrés… C'est la même configuration pour les anciens locaux des urgences, à l'abandon également, continue Stéphane Delloue. Dans ce contexte, nous ne voulons bien évidemment pas voir les 400 mètres carrés du laboratoire se transformer en ruine. »

C'est tout le sujet. Depuis plus d'un mois, la CGT agite le chiffon rouge, dénonçant la possible externalisation du service de biologie. « Aujourd'hui, la roue de l'infortune s'arrête sur la case laboratoire. En bradant ce service au privé, c'est la qualité de la prise en charge des patients qu'il condamne. » Selon une lettre adressée aux salariés de l'établissement, Martin Trelcat évoque en effet cette solution : celle de confier à des laboratoires privés, les analyses sanguines des patients hirsonnais.
 

« La logique comptable » du directeur a été décriée à plusieurs reprises.


Urgences, radio…

Stéphane Delloue l'a rappelé dans les premières lignes de son discours : les hospitaliers ne craignent pas seulement de perdre leur laboratoire, mais avec celui-ci, d'autres services, tels que les urgences ou la radiologie. Et ce, après, la fermeture de la maternité et de la chirurgie en 2006.

Yves Cren, président de la commission médicale d'établissement, présent hier après-midi, a également regretté « la logique comptable de M. le directeur (lire ici). » Et avec lui, Jean-Jacques Thomas, maire d'Hirson et président du conseil de surveillance de l'établissement. En janvier, il lançait un discours très critique envers Martin Trelcat.

Hier, l'élu a persisté et a signé : « L'hôpital connaît aujourd'hui deux crises qui sont liées : une crise de gouvernance, qui n'est pas nouvelle. Et une absence de projet médical. Ces crises appellent une solution : le conseil de surveillance doit retrouver ses prérogatives et définir des orientations. Et croyez-moi : il les définira. »

Le prochain conseil de surveillance se réunira le 22 mars. Jean-Jacques Thomas a affirmé qu'il rencontrerait également la ministre de la Santé, dans les jours prochains. « Une délégation du centre hospitalier se rendra enfin devant l'Agence régionale de la santé afin de lui soumettre huit points essentiels qui définissent le projet médical. » Parmi lesquels le maintien du laboratoire d'Hirson. Les salariés espèrent, eux, qu'ils ne trinqueront pas.
 

« La logique comptable » du directeur a été décriée à plusieurs reprises. 

Source : L'Union
 

 

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