Yves Cren : « La santé ne se monnaye pas »
Il ne cotise pas à la CGT mais son combat est le même que le syndicat.
Peut-être parce que le président de la commission médicale d'établissement, Yves Cren, est le chef du service que le directeur souhaiterait externaliser : le laboratoire. Et peut-être aussi parce que, tel qu'il l'explique, il craint que l'hôpital d'Hirson, pour lequel il travaille depuis « plus de vingt ans », ne meure à petit feu.
« Nous avons mis en place deux pôles à l'hôpital d'Hirson : l'activité clinique qui comprend les services d'addictologie, de soins de suite et l'hôpital de jour et l'activité médico-technique, qui rassemble le SMUR, la radiologie et le laboratoire notamment. Si on touche aujourd'hui au laboratoire, ce sont l'ensemble des services qui y sont rattachés, tels que les urgences, qui sont mis en danger. »
Le médecin regrette également qu'aujourd'hui, Hirson soit « le parent pauvre du management de la communauté hospitalière de Thiérache (hôpitaux d'Hirson, de Fourmies et du Nouvion). »
Yves Cren est le chef de service du laboratoire.
Il est également le président de la commission médicale d'établissement.
Faut-il le rappeler ? L'hôpital Brisset a déjà « perdu » sa maternité et son service de chirurgie dans les années 2000. Aujourd'hui, « le mode de fonctionnement purement comptable » de Martin Trelcat donne des frissons à Yves Cren : « Ce service dépense 1,2 million d'euros, mais ses recettes s'élèvent à 600 000 euros. Faites le calcul. Il coûte 600 000 euros au final pour fournir un service qui a obtenu récemment une qualification bio attestant de son exigence de qualité. Une logique comptable n'est pas suffisante pour un hôpital. »
Partagez sur les réseaux sociaux
Commentaires :
Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !