Loi HPST rebaptisée : Hôpital privatisé, santé torpillée !
L’avenir proche qui se profile ne sera pas de tout repos. Aujourd’hui les constats sur l’état santé des Hôpitaux, fusent comme par exemple la budgétisation des hôpitaux selon la tarification à l’activité, met en place une concurrence faussée entre hôpitaux publics et cliniques privées qui par sélection va conduire en quelques années l’hôpital public à un point de non-retour à sa «faillite programmée !»
L’hôpital public assiste impuissant au départ de sa chirurgie vers le secteur privé lucratif, à la fermeture programmée de ses lits pour personnes âgées vers les EPHAD.
Le gouvernement n’a pas la volonté de répondre à ses obligations de service public pour le profit pur et simplement du secteur de santé privé régis par de l’actionnariat impitoyable et inhumain.
Tout est fait pour étrangler l'hôpital public.
Une remise en cause des missions des personnels et des statuts
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L’activité des hôpitaux a beaucoup changé, les métiers aussi. Le travail est plus technique, plus rapide dans les gestes, le turn-over des malades à beaucoup augmenté.
Mais le travail auprès des patients est freiné par des procédures écrites et alourdi de tâches de gestion administrative.
Ces dernières années ont vu les personnels devenir « poly compétents » (c'est-à-dire interchangeables) et les cadres organiser leur valse à travers les services. Les notions de transfert de compétence, de glissement de tâches ou de compétences sont explosives et maniées en douce (ex : ASH font le travail des AS…).
La situation financière des hôpitaux est si compromise que déjà des directeurs d’établissements n’appliquent plus les règles inhérentes aux statuts (attachés, personnels non médicaux,….). Ils reportent des avancements d’échelon. La perspective d’une concurrence directe avec le privé va influer sur les politiques de recrutement. Le recrutement de plus en plus de personnels, médecins et para médicaux, en situation de contrats précaires (CDD, PACTE, CAE,…) sur des emplois statutaires permanents est le signe d’une remise en cause progressive des statuts dans l’avenir, comme dans d’autres entreprises publiques (PTT, France Télécom,…) et à terme l’éclatement de la Fonction Publique Hospitalière.
C’est une remise en question sans précédent du service public de santé. Nous ne pouvons pas accepter que notre système de santé, laminé depuis des années par une logique économique essentiellement comptable, laisse de plus en plus de citoyens sur le bord du chemin et accentue les difficultés des personnels médicaux et paramédicaux.
Nous sommes totalement solidaires avec les personnels soumis de plus en plus à des pressions du notamment aux exigences des décideurs hypocrites pour l’accréditation qui en demande toujours plus pour la création« d’hôpitaux Vitrines pour qui ? Pour le patient ou pour le vendre au secteur privé ? » De plus sans les moyens « toujours plus mais avec beaucoup moins de moyens ! » Sans parler des conditions de travail scandaleuses et la frustration, la fatigue physique et moral des personnels se traduisent par des arrêts répétés de plus en les culpabilisants de l’être.
Nous refusons de considérer la santé comme une simple marchandise. La santé doit au contraire être un service public pour toutes et pour tous, et proposer de manière égalitaire sur tout le territoire.
Nous nous devons de resserrer nos rang et rassembler les personnels et la population sur le danger imminent qui menace tout le secteur de la santé et du médicaux sociale. Il est temps de nous hâter, la tache sera rude et longue mais il nous faut avancer ne nous permettons pas de faire deux pas en avant, puis deux pas en arrière. On attend beaucoup de nous, nous nous devons d’être à la hauteur pour contribuer à mieux être au travail et socialement.
CGT Port-Louis / Riantec Haut de page Actualité nationale Accueil du site