Les organisations syndicales annonçaient trois millions et demi de personnes dans la rue tandis que le Ministère de l’Intérieur n’en comptabilisait qu’un peu plus d’un million.

Au-delà de cette divergence habituelle, la contestation reste forte à l’image de l’épreuve de force engagée par le Gouvernement, non pas sur le texte toujours en débat au Palais du Luxembourg, mais en se focalisant sur les incidents qui ont émaillé les blocages des lycées et des dépôts pétroliers.

Dans ce dialogue de sourds quotidien, chacun en appelle désormais à la responsabilité de l’autre, mais le Président de la République espère surtout que les casseurs et le rationnement sur l’essence joueront contre les manifestants.

Pour l’heure, dans la grande majorité des cortèges, c’est l’inflexibilité de l’exécutif qui renforce la participation. Ainsi, hier à Hirson, malgré la pluie, le nouveau rassemblement au départ de la salle Fernan d Antoine témoigne d’une volonté intacte et d’une mobilisation égale à celle du 12 octobre.