7 septembre 2010 :
Digne des grands jours.
650 à 700, un très bon chiffre de participation pour une manifestation à Hirson. « On espère que cela sera entendu », lance, satisfait mais méfiant à l'égard des gouvernants, le secrétaire départemental de la FSU, Jean-Pierre CLAVERE, qui enseigne à La Capelle. Même enthousiasme du côté de la CGT, et notamment chez Didier DEVAUX, le secrétaire de l'union locale, pour lequel il s'agit d'un très beau défilé.
Hirson a donc connu ce mardi une manifestation digne des grands jours (à défaut de grand soir ?). Un cortège où les drapeaux de la CGT étaient largement majoritaires. Cependant, les enseignants étaient également bien représentés. Suivaient ensuite les militants de la CFDT et ceux de la CFTC.
A noter qu'au départ du défilé, rue Fernand-Antoine, seuls les représentants de la FSU et de la CGT se sont exprimés. Des adhérents de divers syndicats, donc, mais aussi, plus globalement, des non syndiqués, des retraités, des étudiants et lycéens, tous venus dire leurs désaccords avec la réforme telle qu'elle est présentée. Dans l'ensemble, une manifestation où suintait toute l'inquiétude d'une population vivant dans un bassin d'emploi bien mal en point. Et bien sûr, les slogans, lancés par Pascal DEVOUDELLE, étaient à la hauteur de la détestation éprouvée par les manifestants envers… Eric Woerth ou Nicolas Sarkozy.
Le défilé a emprunté la rue d'Alsace, puis la rue de la Gare, avant de descendre en centre-ville par la rue du Général-de-Gaulle. Un petit tour auprès de la place Victor-Hugo a suivi. Le cortège s'est disloqué vers 17 h 30.
Source : L'UNION
La France des luttes , la France qui ne se résout jamais à la domination des Puissants a rendez-vous avec son destin ce mardi 7 septembre.
Le monde du travail prend de plus en plus conscience que notre avenir commun est en cause, un choix de civilisation est en jeu.
Tout ce qui est solidaire, tout ce qui fait ou faisait le fondement de notre société, de notre savoir vivre ensemble est attaqué de front par des choix politiques qui n'obéissent qu'au diktat des agences de notation et autre FMI.
Cible prioritaire aujourd'hui : notre système des retraites. Jadis il était l'un des piliers de notre solidarité entre les générations. Aujourd'hui les tenants du pouvoir, fidèles serviteurs du monde de l'argent à la moralité très "fragile" ont décidé d'abattre ce système des retraites mis en place par nos parents.
La perversité du discours dominant a atteint un tel degré d'infamie que même l'espérance de vie, ce bien commun de l'humanité, a été présenté comme un handicap nécessitant d'abattre l'âge légal de 60 ans pour pouvoir prétendre partir à la retraite.
Je rappelle quand même que l'espérance de vie d'un salarié est inférieure de 8 à 10 ans par rapport à un cadre ou une profession libérale.
3% de la richesse produite dans les années à venir suffisent à pérenniser intégralement notre système actuel. A comparer avec les 10% d'augmentations de la richesse produite déplacée de la poche du monde du travail vers celle du Capital faisant le bonheur des paradis fiscaux...
Une autre réforme que celle présentée par le gouvernement est possible, nos propositions d'une réforme juste, prenant en compte la pénibilité avec un degré de pension permettant de vivre décemment, est possible.
Nos propositions sont combattues par un patronat avide de réformes agressives, ces représentants d'un Medef qui hier combattait le droit aux congés payés ou plus récemment les 35 heures, qui licencie sans aucune hésitation à tour de bras les salariés qu'il a usés, cassés, détruits mentalement ! Seuls 38% des salariés de plus de 55 ans sont encore en activité en France !
En vérité, le gouvernement est beaucoup plus fébrile qu'on le croit. Sinon, pourquoi aurait-il refusé d'engager un débat contradictoire avec l'ensemble des acteurs concernés sur la réforme des retraites ? Nous continuons de réclamer une vraie négociation...
Le feuilleton de l'été sur les affaires Woerth Bettencourt n'a pas fait diversion.
Pour la CGT ce n'est pas par goût du sang ni de la chasse à l'homme comme voudrait le faire croire la droite au pouvoir. Ce n'est quand même pas les syndicats qui choisissent les amis d'un ministre du travail englué dans les affaires douteuses !!!
La CGT, comme le rappelait récemment Bernard THIBAULT, souhaite discuter avec des interlocuteurs honnêtes, chose de plus en plus difficile à trouver dans cette équipe de gouvernement aux ordres de la finance.
L'ampleur des manifestations a déjà fait plier plus d'un gouvernement. Dans l'unité et chaque fois que cela sera nécessaire, la CGT sera présente et prendra toute sa place dans les manifestations pour faire aboutir nos justes revendications.
Didier DEVAUX
Secrétaire de l'UL CGT d'Hirson - Thiérache.