Syndicat CGT des hospitaliers d'Hirson

Mardi 23 mars, les Thiérachiens ont répondu à la mobilisation nationale.
160 manifestants en ville.



 
IL est 14 heures. Les premiers manifestants, venus du Nouvion-en-Thiérache, de Mondrepuis ou encore de Saint-Michel, pointent le bout de leurs pancartes devant Valéo, l'équipementier automobile récemment vendu à un fonds d'investissements européen et à Picardie Investissements. D'ailleurs, les salariés sont en grève.
 
« On craint de perdre nos acquis sociaux », témoigne Jacques Delpierre. Un point de départ symbolique donc pour cette marche contre la politique menée par le gouvernement.

Les professeurs des écoles, parents d'élèves et leurs enfants, mais aussi des ouvriers ayant débrayé, l'hôpital d'Hirson et les salariés des grandes surfaces hirsonnaises, descendus dans la rue, réclament la hausse des salaires, l'amélioration des conditions de travail ou encore la sauvegarde des retraites.
15 heures.

Tous prennent la direction du rond-point de Charleville-Mézières, à l'entrée de la commune, où ils bloquent les véhicules. Tracts en main, les manifestants expliquent aux automobilistes les raisons de leur colère. « Si je suis professeur des écoles à Mondrepuis, je manifeste pour soutenir l'ensemble des écoles thiérachiennes contre la fermeture des classes », témoigne Murielle, qui donne du sifflet dans le défilé.

« Notre protestation est générale, poursuit Stéphane Delloue, secrétaire syndical CGT à l'hôpital d'Hirson. Le gouvernement est hermétique à ce que la population demande. C'est un ras-le-bol de tous les jours. La pénibilité au travail, les retraites et le reste : on ne peut plus accepter cela. »

Non loin de là, des ouvriers de ESE (Eberspächer Systèmes d'Echappement) à Saint-Michel sont venus grossir les rangs. « Nous sommes incompris et mal payés », expliquent les trois hommes.
Alain Destrain, de la CGT départementale, est venu de Soissons pour faire entendre les revendications du syndicat. « Les salaires, les retraites et surtout l'emploi. Avec 13 % de chômage dans notre département, la Picardie bat tous les records en France », souligne le syndicaliste.

16 heures. Le cortège, escorté par les gendarmes, se rend à l'école primaire Jean-Zay d'Hirson, rue République, où prend fin la mobilisation, vers 16 h 40. Là encore un lieu symbolique, puisqu'une classe devrait être supprimée à la rentrée de septembre et que l'inspecteur académique du canton possède ses bureaux juste en face de l'établissement.

 
Article issu de L'UNION                                                          Retour au sommaire
 



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