Didier Devaux s'est insurgé contre le ministre du Travail, Xavier Darcos.
Dans ses vœux, le secrétaire de l'union locale CGT est revenu longuement sur l'affaire Sougland et le licenciement de Michaël Champagne.
Selon Didier Devaux, secrétaire de l'union locale de la CGT d'Hirson, qui présentait, mardi 26 janvier, ses vœux salle Dinant, l'heure est toujours au « rassemblement ».
« Il est indispensable de rassembler, d'organiser les salariés, de renforcer l'influence syndicale et nul doute que, dans ces conditions, la situation évoluera. »
Dans son bilan 2009, le secrétaire de l'union locale évoquera longtemps l'affaire du Sougland, taclant au passage et à plusieurs reprises, la direction qui lui a fait face dans ce « combat ».
« En 2009, nous avons soutenu le combat du délégué syndical de Souglant contre sa direction, qui refuse sa nomination, son élection et qui le discrimine depuis cinq ans, sans augmentation. La CGT a même été traduite devant le tribunal par la direction Sougland, qui a cependant perdu le procès. À ce titre, elle a été condamnée à verser 500 euros à Michaël Champagne. »
Il continue en évoquant le pourvoi en cassation à l'issue duquel la direction est à nouveau condamnée : « Elle a été condamnée à verser 2 500 euros avant d'avoir recours à l'administration du travail, qui a fini par confirmer la décision de l'inspection du travail de ne pas autoriser le licenciement… Le jour de Noël, le licenciement de Michaël Champagne a finalement été autorisé et est effectif depuis le 22 janvier. »
« Chasse à la CGT » Pour Didier Devaux, il faut se tourner vers le ministre du Travail, Xavier Darcos, pour trouver des raisons à ce cas de figure : « Faut-il du courage, de la bravoure à Monsieur Darcos, ministre UMP, aujourd'hui ministre du Travail, hier ministre de l'Enseignement et demain ministre de l'Agriculture, pour faire licencier Michaël Champagne, salarié de neuf ans d'ancienneté et père de quatre enfants ? » Son J'accuse, à l'encontre de celui qui sanctionne l'action cégétiste, se poursuit en ces termes : « Il est un ministre récidiviste. Je lisais, hier encore, qu'il a autorisé le licenciement d'un élu CGT de Montpellier, celui-ci ayant eu l'arrogance de dénoncer la présence d'amiante dans les locaux fréquentés par le personnel. C'est la chasse à la CGT… La criminalisation de l'action syndicale ! » |
![]() Didier DEVAUX, secrétaire général de l'UL CGT d'Hirson - Saint-Michel. |
Nexans et les autres
Dans son discours, Didier Devaux est également revenu sur les licenciements nombreux chez Nexans à Chauny, mais également chez Continental, Renault et Peugeot en France. « Ils gagnent des millions d'euros et ils licencient. »
Et de rappeler les valeurs qui fondent le mouvement cégétiste, en écorchant le débat actuel sur l'identité nationale : « Pour nous, l'identité nationale, c'est le service public, la sécurité sociale, les congés payés, l'hôpital de proximité et la retraite pleine et entière à 60 ans. L'ennemi de l'identité nationale, c'est le patron voyou voleur, celui qui emploie des salarié non déclarés pour mieux les exploiter. »