17 avril 2009.
Hôpital Brisset :
le directeur mis dehors ?
L'actuel directeur a t-il été poussé vers la sortie par la C.G.T. ? Et également par l'Agence régionale d'hospitalisation ?
Jean LEYSENS quittera la direction du centre hospitalier d'Hirson le 1er mai. Un départ en lien avec la mobilité habituelle dans la fonction publique pour Jean-Jacques Thomas, « Il avait été nommé pour deux ans par l'agence régionale d'hospitalisation (ARH) », affirme celui qui est aussi président du conseil d'administration.
Du côté de la CGT, l'analyse n'est pas la même… Le « landerneau » hirsonnais bruisse, ces derniers jours, de rumeurs comme quoi ce syndicat aurait eu la « peau » de ce directeur. Leader de la CGT dans l'établissement, Ginette Devaux reconnaît : « C'est en tout cas un compliment pour l'activité syndicale de la CGT ! ». Une manière de confirmer à demi-mots ces rumeurs.
Après le départ très mouvementé de Jean-François Mees en 2006, puisque Ginette Devaux et ses ami(e)s avaient occupé son bureau, les syndicalistes auraient donc réussi, à nouveau, à faire partir un directeur. La gestion de Jean Leysens est en tout cas très contestée par les syndicalistes. Toutefois, et c'est là que la CGT et Jean-Jacques Thomas divergent fortement, Ginette Devaux souligne que l'ARH a fait preuve « d'une attitude plus que cavalière à son égard ». En clair, la CGT ne vient pas au secours d'un homme qu'elle n'apprécie guère, mais avoue que son employeur l'a bien mal considéré !
Situation complexe, déroutante, tout cela en dit long sur les rapports de forces à l'hôpital, entre les agents, les responsables syndicaux, le directeur, Jean-Jacques Thomas et l'ARH. Des rapports tendus, face à une situation générale qui manque de clarté. Dès le 1er mai, Jean Leysens sera ainsi remplacé par l'actuel directeur du centre hospitalier de Fourmies, gros « concurrent » local d'Hirson, même si les deux établissements sont obligés de coopérer. Or, la CGT considère que les deux ARH (de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais) sont d'accord pour, en quelque sorte, neutraliser Hirson. Au contraire, pour le président du conseil d'administration, « Le directeur aura comme mission d'organiser des pôles d'excellence ».
Autre problème, la DDASS aurait émis un avis défavorable pour l'activité « hôpital de jour » à Hirson. Jean-Jacques Thomas rétorque : « L'hôpital de jour n'est pas menacé ». Et pour lequel également : « Tout ce qu'a dit l'ARH conforte l'hôpital ».
Quant au scanner, il est là mais ne fonctionne pas, « Il coûte 20 000 euros par mois », lance Ginette Devaux, « La procédure est lancée », annonce Jean-Jacques Thomas, en parlant des autorisations nécessaires.
Qui croire ?
Agrandir la photo | Les inquiétudes sont vives pour les agents de l'hôpital (qui manifestaient le 19 mars). Le départ de Jean Leysens ne règle pas tout.
Article issu de L'UNION Page d'accueil du site d'Hirson
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