Syndicat CGT des hospitaliers d'Hirson

Les hospitaliers ont le blues...

10/9/2013



LAON. En marge de la manifestation pour les retraites, les syndicats du centre hospitalier ont, mardi 10 septembre, dénoncé les conditions de travail au sein de l'établissement et le manque d'effectifs. Un rassemblement est prévu mardi prochain.

Elu de la CGT pour l'hôpital de Prémontré, Olivier Fenioux a donné de la voix sur la situation que vivent, selon lui, au quotidien, ses collègues du centre hospitalier laonnois. Le syndicaliste a profité du défilé sur les retraites pour faire une halte devant les nouveaux bâtiments du centre hospitalier et attiré l'attention sur un mal-être du personnel qui serait de plus en plus aigu.

« Management dangereux »

«Nous avons des personnes qui sont à deux doigts de la rupture» s'est notamment inquiété Olivier Fenioux, en constatant que c'est aujourd'hui «l'Agence régionale de santé (ARS) qui impose son diktat» sur le fonctionnement des établissements et fait «la sourde oreille» face aux problèmes. «L'ARS est responsable», martèle-t-il.

Alors que les situations de burn-ou et les arrêts maladies se multiplieraient, les syndicats disent attendre de «vraies décisions pour l'amélioration des conditions de travail», notamment «l'arrêt du management dangereux qui porte atteinte à la santé physique et psychologique des agents. Les gens viennent travailler la boule au ventre.»

Dans un tract distribué sur le cortège, les syndicats hospitaliers ont aussi dénoncé, pêle-mêle, «le manque d'effectifs», «les courriers envoyés aux agents proches de la retraite pour les obliger à partir», «l'illégalité des fins de contrat» ou encore «l'accès aux promotions sur des critères nébuleux».

Dévalorisation du travail

Plus généralement, les syndicats constatent «un réel ras-le-bol, une dévalorisation du travail et un manque de considération flagrant envers les agents». Dès lors, aux yeux d'Olivier Fenioux, «les élections municipales arrivent. C'est le moment de leur mettre la pression. Le droit à la santé est un droit fondamental.»

Interpeller le sénateur-maire Un rassemblement est d'ailleurs prévu mardi prochain, 17 septembre, à 10 heures devant le logis abbatial. Les syndicats ont, d'ores et déjà, demandé à être reçus par le sénateur-maire Antoine Lefèvre en sa qualité de président du conseil de surveillance du centre hospitalier.

Le centre hospitalier de Laon, grand corps malade, cela s'annonce déjà comme l'un des sujets chauds des semaines à venir.

Heures sup'et CDD

Olivier Fenioux a livré le chiffre, hier. Pour le seul service des urgences, ce sont 7000 heures supplémentaires qui seraient à payer. Les représentants du personnel dénoncent, en la matière, «les tergiversations permanentes, malgré l'accord prévu, de la direction pour reculer le paiement des heures supplémentaires. Nous exigeons sans délai la régularisation de ces heures aux agents concernés.»

L'un des autres problèmes soulevés par les syndicats, c'est le recours aux contrats à durée déterminée (CDD) aux longs cours. «Nous avons des agents qui sont en CDD depuis dix ans !» s'emporte Olivier Fenioux. A la maternité, les sages-femmes en CDD représentent, à elles seules, plus de la moitié de l'effectif.

Source : L'Union

 

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