Syndicat CGT des hospitaliers d'Hirson

Affaires Deboosère : huit plaintes à l'hôpital !

6/5/2012


Rien ne va plus pour le controversé directeur d'établissements hospitaliers d'Hirson et de Fourmies. Les parquets de Laon (02) et Avesne-sur-Helpe (59) envisageraient d'unir leurs forces.

À un peu plus de trois semaines du rendu du jugement dans le dossier de harcèlement moral qui oppose Wali Mohebi, un employé de l'hôpital de Fourmies au directeur de l'établissement, Philippe Deboosère, les parquets de Laon et celui d'Avesnes-sur-Helpe étudient l'opportunité de rapprocher leurs investigations. Des contacts entre le procureur Hussenet (Laon) et son homologue du Nord, Bernard Beffy, semblent du moins accréditer cette hypothèse.

Il faut dire que la matière visiblement embarrassante (à en croire l'inertie de l'Agence régionale de santé et dans une certaine mesure, de la tutelle politique) à de quoi intéresser les deux représentants du ministère public. Celui du Nord en particulier, dont, lors de l'audience correctionnelle d'avril, on a pu mesurer l'appétit, tant dans les réquisitions du procureur Beffy - trois mois de prison avec sursis réclamés à l'encontre du directeur - que dans le questionnement des magistrats.

Une affaire ici, mais sept autres en attente, dans l'Aisne comme chez nos voisins, et toutes dirigées contre Philippe Deboosère, le controversé directeur des hôpitaux de Fourmies, du Nouvion-en-Thiérache et d'Hirson, cela fait beaucoup. Surtout en cette période agitée où l'appétit des politiques peut allégrement dépasser celui des magistrats.

Une paix de façade
Pour mémoire, cela a été le cas en 2008, dans un autre secteur de la région, à Montdidier dans la Somme, où le directeur de l'hôpital alors, le même, avait dû contrer deux plaintes pour abus de bien social et harcèlement moral, classées sur ordre l'une et l'autre, par une action en diffamation également écartée dans les mêmes circonstances par le parquet. Quatre années plus tard, et à quelques semaines de ses soixante ans, Philippe Deboosère fait front.

Et si l'on en croit les œillades lancées en direction du directeur par Jean-Jacques Thomas, président du conseil de surveillance de l'hôpital d'Hirson lors de la dernière réunion de cette instance de pilotage, Philippe Debossère se rapproche de ses anciens ennemis.
À moins que ce ne soit l'inverse.

Sur la forme, dans ce coin de Thiérache obscure, cela ne surprendra personne. Sur le fond, cette pacification des relations entre le groupie hollandais et le directeur en fin de cycle surprend. Tout du moins pour l'instant.
 
Extrait de L'UNION
 

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