Syndicat CGT des hospitaliers d'Hirson Syndicat CGT des hospitaliers d'Hirson
Un déficit de 750 000 euros pour l'année 2010-2011, dans un centre hospitalier, celui d'Hirson, ce n'est pas rien. Ce chiffre affole d'ailleurs celle qui nous le donne, Ginette Devaux, cégétiste dans l'établissement.
Il l'affole d'ailleurs tout autant que cette autre somme : 431 350 euros. Un montant qui correspond à la facturation du personnel de Fourmies, affecté à Hirson, pour une partie de son temps de travail. Et qui alimente, à lui seul, la moitié du déficit. Tout de même…
Le contrat local de santé, une blanchisserie interhospitalière : voilà des dossiers capitaux, selon elle, pour le bien de la communauté hospitalière et plus particulièrement pour celui du centre hirsonnais. Elle ne conteste d'ailleurs pas le fait que le personnel fourmisien y travaille avec acharnement à Hirson.
Ce qu'elle conteste plutôt, c'est ce « trop-plein d'intervenants extérieurs qui jouent aux chaises musicales. »
Dans la liste qu'elle a d'ailleurs sous les yeux, certains noms font flancher sa mémoire. « Qui est cette personne ? On ne la voit jamais. Et celle-ci ? C'est d'un mesquin ! Se compter 40 % de son temps de travail alors que nous ne la voyons que lors de réunions, c'est vraiment gros. »
Cette liste compte 26 personnes, des Fourmisiens, des « administratifs » pour la plupart. « 14 travaillent pour l'administration de la communauté. Les 12 autres sont des techniciens et des paramédicaux. » Les 14 premiers sont donc des « petits chefs » et des « sous-chefs » qui comptent en moyenne 40 % de leur temps de travail à Hirson. « Et qui touchent en moyenne 1 000 euros par mandat… Ça fait des sous ! »
Ca en faut d'autant plus qu'à Hirson, la facturation du personnel détaché à Fourmies s'élève à 184 981 euros. Soit environ 1/4 de la facturation hirsonnaise…
Groupe de travail…. sans travail ?
Il y a une explication à cela : l'équipe administrative est regroupée à Fourmies depuis que la communauté hospitalière existe. Ceci explique-t-il cela ? Non, bien évidemment, selon la cégétiste. « La preuve : lorsqu'on leur demande de nous apporter des preuves, on nous répond par autre chose. »
Un exemple ? Le dernier comité technique d'établissement, en novembre dernier. « On a demandé le détail de cette facturation. Comme lorsqu'on se rend chez un garagiste, on a demandé à payer mais sur facture. »
Réponse de la direction : la formation d'un groupe de travail pour étudier le rapport d'activité des personnes concernées par le détachement sur les deux sites. Plutôt positif, non ?
« Non, parce que ce groupe de travail ne s'est jamais réuni. » Et pourtant… La semaine prochaine, la direction s'apprête à rendre les résultats de cette enquête. Quelle enquête au juste ?
Rappelons seulement qu'une enquête est en cours à la gendarmerie, sur une éventuelle falsification des comptes de l'établissement… Entre autres.
Nous n'avons pas réussi à joindre Philippe Deboosère, directeur de la communauté hospitalière de Thiérache.
Journal L'UNION
