Syndicat CGT des hospitaliers d'Hirson

Épidémie chez les médecins

1/8/2011

Au centre Brisset, la CGT dénonce un hôpital de jour en souffrance, qui voit partir ses médecins un à un et où les moyens manquent.

Docteur Boutarfa, Docteur Lahrbi, Docteur Merzoug, Docteur Guerba… Dans la famille des médecins de l'hôpital de jour du centre Brisset, à Hirson, il ne reste plus personne… Ou presque.
« C'était un « service » qui comprenait six praticiens de médecine au total. Aujourd'hui, quatre sont sur le départ ou ont déjà quitté l'hôpital de jour », déplore Ginette Devaux, cégétiste au sein de l'établissement. La question ou plutôt les questions sont donc : seront-ils remplacés ? Quand ? À court, moyen, long terme ? Et par conséquent : l'activité financière du centre hospitalier en sera-t-elle impactée ? (*)


Stéphane Delloue et Ginette Devaux, à l'origine d'un tract dénonçant
la fuite des médecins au sein de l'établissement.

Recours à l'intérim

« Nous craignons une baisse d'activité et donc une rentrée financière compromise », explique encore Stéphane Delloue, secrétaire des hospitaliers et à l'origine d'un tract, distribué il y a quelques semaines.
Dans sa déclaration, la CGT allie une série de chiffres, certes anciens, mais des chiffres quand même : le nombre d'entrées en hôpital de jour a diminué de 19,51 % au premier semestre 2010. Alors que le service était encore « en état ». « Nous n'avons toujours pas reçu les chiffres de 2011, alors que nous les avons demandés », justifie Stéphane Delloue. (*)
À cela, les syndicalistes ajoutent des missions d'intérim aux urgences d'Hirson, qui « exploseraient » les budgets : « Avec la suppression de la maternité et de la chirurgie en 2006, la masse salariale a diminué. Nous avons perdu des anesthésistes, gynécologues et pédiatre. Cela fait quelques salaires en moins et des économies. À côté de ça, la masse salariale augmente, en raison des recours à l'intérim. » Cherchez l'erreur donc.

C'est pourtant un service qui « rapporte », selon Ginette Devaux : « Avec la T2A, à savoir la tarification à l'activité, il faut des actes. Et pour qu'il y ait actes, il faut des pathologies et des diagnostics associés. Et pour établir des diagnostics, il faut des médecins. » Et Ginette Devaux d'avancer ce dont tout le monde ici parle, à voix basse évidemment : « La volonté n'est-elle pas d'affaiblir Hirson, au profit du centre de Fourmies ? Où est la volonté de recruter et de créer les conditions propices à l'augmentation de notre activité médicale ? » Dans le tract de la CGT, les dernières lignes sont pour le gouvernement : « Face à cette situation, force est de constater que la direction répond favorablement aux objectifs gouvernementaux de restriction et de casse du service public… »
On lui retourne une toute petite question : pourquoi ce syndicat va-t-il dans le sens de la tarification à l'activité, en demandant des actes en plus grand nombre ?

(*) Nous avons également posé ces questions à la direction de l'établissement. Sans réponse.
 

Téléchargez ici notre tract                                                  Article  extrait de L'UNION

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