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« La retraite à soixante ans n’est pas un privilège », « Stop à l’injustice sociale », « Bouclier fiscal pour les uns, matraque sociale pour les autres » : les slogans n’ont pas manqué hier dans les rues d’Hirson. Pour cette seconde manifestation en quinze jours, malgré une météo plus maussade, le long cortège des manifestants apparaissait aussi fourni que lors du premier rassemblement.
A l’appel de la CGT et de nombreux syndicats et partis de Gauche, la 4e journée de grève contre la réforme des retraites aura donc mobilisé. Si au plan national, entre le million comptabilisé par la police et les trois millions annoncés par les syndicats, la bataille des chiffres a fait rage, rue de Dinant, cinq cents personnes se sont retrouvées.
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Unitaire, la manifestation le fut effectivement. Banderoles, chasubles et calicots en témoignent. Parti Socialiste, PCF, Parti de Gauche, FO, CFDT, FSU, UNSA, SNUIPP étaient représentés dans les rues d’Hirson.
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La démonstration de force annoncée apparaît donc réussie contre le report de 60 à 62 ans de l'âge légal du départ à la retraite.
« Si le gouvernement persiste, il y aura forcément des suites » : pour nombre de manifestants, l’idée d’une manifestation organisée un week-end, avant le passage du texte de loi devant le Sénat, début octobre, rallie nombre de partisans alors que d’autres estiment que « seule une grève reconductible débloquera la situation ».
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S’il est un chiffre guère contesté hier soir, c’est bien celui des sondages selon lesquels deux Français sur trois jugent la réforme injuste et, malgré la nécessité de s’attaquer au problème, ils considèrent toujours les propositions gouvernementales injustes et, pour une bonne partie d’entre elles, inefficaces.
Aujourd’hui, malgré les déclarations ministérielles, c’est bien la légitimité du texte qui se trouve posée.
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