Syndicat CGT des hospitaliers d'Hirson

RETRAITES : la solution durable...

7/6/2010


 

L'emploi, les salaires, la justice, la solidarité !

   Les propositions de la CGT  

Gouvernement et patronat justifient leur réforme en portant l'argument : « l'espérance de vie augmente, alors il faut travailler plus longtemps ».
C'est à partir de ce constat, qu'ils formulent des propositions visant à remettre en cause les principes même de la solidarité des systèmes par répartition : recul de l'âge de la retraite, augmentation de la durée de cotisations, baisser le niveau des pensions, ou encore développer la capitalisation...
Si nous pouvons nous féliciter que l'espérance de vie augmente, pour autant rien ne justifie de travailler plus longtemps.
Aujourd'hui, les différentes réformes qui ont été engagées avec toujours les mêmes objectifs ont prouvé leur inefficacité.
A quel âge pourra-t-on demain partir à la retraite ? Avec quel montant de pension ? Comment assurer durablement le financement du système ? C'est pour répondre précisément à ces questions que la CGT formule les propositions qui suivent.
Répondre aux besoins des salariés du public et du privé, des retraités, trouver les financements nécessaires, constituent la base des propositions de la CGT.

 

     Garantir la possibilité de prendre sa retraite dès 60 ans.    

Compte tenu de l'entrée plus tardive dans la vie active, des difficultés des jeunes à trouver un premier emploi et des aléas de carrière plus nombreux aujourd'hui qu'hier, la concrétisation de cet objectif exige de nouvelles modalités d'acquisition des droits à la retraite qui doivent prendre en compte les années d'études et les périodes de précarité subies.

     Des pensions d'au moins 75% du revenu net d'activité    
     pour une carrière complète     

Pour y parvenir la CGT propose de revoir le mode de calcul pour le régime général : retour à la moyenne des dix meilleures années pour le calcul du salaire de référence – au lieu des 25 meilleures aujourd'hui – et une actualisation des salaires portés au compte sur la base de l'évolution du salaire moyen et non des prix. Elle propose également que le revenu de retraite ne soit pas inférieur au Smic net pour une carrière complète et que la revalorisation des pensions se fasse sur la base du salaire moyen et non plus sur l'évolution prévisible des prix. Ce qui permettrait aux retraités de bénéficier des fruits de la croissance.

     Justice et réduction des inégalités    

Les salariés ayant effectué des travaux pénibles voient leur espérance de vie sérieusement diminuée : l'écart entre les ouvriers et les cadres est ainsi de sept ans aujourd'hui. Pour réparer cette injustice, les salariés assujettis à des travaux pénibles doivent bénéficier d'un départ à la retraite anticipé en fonction de la durée d'exposition à la pénibilité. De même les droits familiaux et conjugaux doivent être revus afin de ne pas perpétuer, lors de la retraite, les inégalités criantes concernant, en particulier, les femmes ayant eu des enfants.
 

     Assurer le financement des retraites    

Ces droits et garanties appellent des mesures précises pour les financer. Nous évaluons à 6 points de Produit Intérieur Brut (PIB) le niveau de ces ressources supplémentaires. Pour porter progressivement de 12% à 18% la part des richesses créées consacrée au financement des retraites, la CGT formule trois séries de propositions.
 

     Faire contribuer tous les revenus    

Aujourd'hui, une part de plus en plus importante des revenus, n'est pas soumise à cotisation (intéressement, participation, stock-options,...). En 2009, la Cour des comptes évaluait ainsi à près de 10 milliards d'euros le manque à gagner pour nos caisses de protection sociale. EN outre, la CGT propose que les revenus financiers des entreprises soient soumis à contribution.
 

     Une autre politique d'emploi    

Le financement des retraites, et de la protection sociale en général, est très dépendant du niveau de l'emploi. Un million d'emplois en plus c'est cinq milliards d'euros de rentrées de cotisations supplémentaires pour les retraites. La France souffre d'un faible taux d'activité, elle arrive au 15ème rang européen, ce taux est inférieur à la moyenne de l'Union européenne. Il est particulièrement faible chez les moins de 30 ans et les plus de 50 ans. Cette situation appelle donc une politique de l'emploi d'une toute autre dimension que les « mesurettes » relatives à l'emploi des séniors, en prenant des dispositions véritablement efficaces pour l'emploi des salariés de 50 à 60 ans comme celui des salariés de moins de 30 ans.
 

     Augmenter et moduler les cotisations patronales    

La CGT propose de compléter ces mesures par une réforme des cotisations patronales qui pourraient être modulées en fonction, notamment, des politiques d'emploi des entreprises. Elle propose également d'augmenter les cotisations patronales, de remettre à plat l'ensemble des exonérations (30 milliards d'euros en 2009). Enfin, il peut être envisagé, si nécessaire, une augmentation des cotisations salariées.

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