Syndicat CGT des hospitaliers d'Hirson

La CGT dénonce les conditions de travail.

18/3/2010


Mardi 16 mars, dans les locaux de l'Institut de soins infirmiers du centre hospitalier de Saint-Quentin, les participants à la journée d'échanges ont parlé de souffrances au quotidien. A priori rien de plus normal dans l'enceinte d'un hôpital. Sauf que les salariés syndiqués de la CGT n'évoquaient pas la souffrance des patients, mais bien celle ressentie par le personnel. Mouvement collectif ou situations individuelles, Philippe Hachet, Delphine Lambert et Catherine Mereaux ont retracé leur action de délégués syndicaux presqu'au jour le jour, avant d'aborder la question centrale des souffrances au travail. En lien avec la Direction des ressources humaines, un questionnaire a été mis en place. La démarche est nationale et au sein du centre hospitalier, la CGT a souhaité entrer dans ce processus. Les délégués syndicaux ont expliqué qu'ils avaient apporté « leur pierre à l'édifice », autrement dit, ils ont produit un certain nombre de documents permettant de décider du contenu. Ils se sont ainsi procurés, d'une part, un exemplaire du questionnaire établi pour l'hôpital de Montluçon et d'autre part, celui ô combien symbolique - et pour cause ! - celui de France Telecom. Le questionnaire a été validé par les partenaires et sera joint à la fiche de salaire du mois d'avril.
 
 saint-quentin
Peur des représailles
La question du dépouillement et du traitement des informations ainsi recueillis a été débattue. Le questionnaire est anonyme, mais des éléments sur la carrière seront demandés comme le grade, l'ancienneté ou le service éventuellement. « Ces informations permettront, a déclaré Philippe Hachet aux représentants de la CGT, de localiser au sein des services les agents en souffrance. » Les délégués présents à cette journée ont fait remonter un certain nombre d'inquiétudes concernant le retour du questionnaire rempli. Le malaise est tel et la pression si déstabilisante pour les agents que certains d'entre eux ont évoqué la peur qu'on reconnaisse leur écriture. Les éléments précisés sur les feuillets sont-ils suffisants pour que la direction identifie la personne qui a répondu ? Certains agents craignent des retombées, voire d'éventuelles représailles.
 
 Le mode opératoire pour cette consultation est établi : le questionnaire rempli doit parvenir au service de la Direction des ressources humaines, soit sous enveloppe, soit plié et agrafé. Une lettre d'accompagnement le spécifiant sera annexée au questionnaire. De son côté, la CGT va rédiger un tract incitant à prendre part à cette étude et rappellera qu'en aucun cas, le questionnaire ne doit transiter par les cadres hospitaliers. Pour tenter de mettre un garde-fou supplémentaire, Alain Peset, représentant de l'Union locale CGT de Saint-Quentin, à l'écoute des interrogations, a proposé que les agents syndiqués adressent une copie du questionnaire rempli à la CGT. Sur la base d'un échantillon de 300 questionnaires, une projection des informations recueillies pourrait être faite, permettant d'intervenir au cas où les conclusions présentées par la Direction des ressources humaines paraîtraient suspectes. Le traitement par la Direction des ressources humaines doit se faire par un logiciel adapté, les représentants de la CGT ont confirmé avoir été invités à le voir fonctionner.

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