STOP !
Il est urgent d'agir contre
la casse des hôpitaux
La contestation grandit et s'amplifie autour de la révision générale des politiques publiques, de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires.
Alors que les salariés de la santé et de l'action sociale alertent les pouvoirs publics sur le manque de moyens financiers alloués aux hôpitaux et aux établissements, sur la pénurie alarmante de professionnels, sur la dégradation des conditions de travail, le Gouvernement reste sourd au mécontentement général. Le chef de l'État, sa ministre de la santé nient la réalité, accélèrent les réformes et leur mise en œuvre.
Les orientations politiques de notre pays s'appuient sur des choix de maîtrise de dépense, de profit, de rentabilité et de désengagement du patronat dans le financement de la protection sociale. Ces contraintes pèsent sur les salariés, sur notre système de santé et d'action sociale. De plus, elles menacent nos établissements et conditionnent l'offre, l'égalité d'accès aux soins et la prise en charge de tous.
Les réformes qui se succèdent signent le recul des valeurs démocratiques, comme la solidarité par le partage des richesses, ainsi que l'égalité des droits. L'arsenal de moyens qu'elles déploient : tarification à l'activité, convergence tarifaire avec la mie en concurrence du public et du privé, contractualisation interne et nouvelle gouvernance... n'ont d'autres objectifs que de transformer les établissements en véritables entreprises.
Le projet de loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires ! Le désastre :
En contraignant le service public à plus de restructurations, de fermetures de lits et de fusions d'établissements qui vont éloigner toujours plus les populations de soins de proximité par la création de communauté hospitalière de territoire ;
En confisquant la démocratie au sein de nos établissements ;
En dotant les ARS (Agences Régionales de Santé) de pouvoirs autoritaires visant à renforcer la logique économique au dépend de celle de la réponse aux besoins ;
En délégant de nouvelles missions de service public au secteur privé lucratif ;
En faisant disparaître des services de l'État et de la sécurité sociale.
Parmi les hôpitaux de notre département :
L'Hôpital de Laon : 1200 agents, plus de 10 % de contractuels.
La réforme du financement entraîne l'asphyxie budgétaire des hôpitaux, les restructurations, l'augmentation de la charge de travail, le glissement de tâches, les heures supplémentaires, la possibilité de faire faire des postes en 12 heures, le rappel sur des congés et repos, emplois précaires plus de 10 %, les fermetures de services, la course à l'activité rentable, la réduction de la durée des séjours, la privatisation ou l'externalisation de certains services, la compression des effectifs... Malgré les difficultés, les salariés continuent à être utilisés comme la variable d'ajustement. Pour des raisons budgétaires ou par simple souci de rentabilité, les établissements mettent en œuvre de véritables plans de suppression d'emploi par le non remplacement des départs en retraite, le non renouvellement des contrats et des licenciements.
Nous sommes tous concernés par la vie de notre hôpital, les usagers, les élus locaux, les entreprises, les commerçants, les industriels et tous les services public, pour l'emploi dans notre Région.
Le SERVICE PUBLIC : comme le définit son nom,
est un service rendu au Public,
sans distinction aucune de sa condition sociale.
La CGT rejette les orientations contenues dans cette loi et appelle à tout mettre en œuvre pour la combattre en construisant des actions coordonnées.
Tous dans l'action pour que 2010 soit l'année de conquêtes.