Syndicat CGT des hospitaliers d'Hirson

Fronde contre l'ordre infirmier, la CGT boycotte

30/9/2009


Ginette Devaux, cégétiste, boycotte l'appel à cotisation de 75 euros du Conseil national de l'ordre des infirmiers.
«NOUS ne voulons pas rentrer dans les ordres. » Derrière le boycott de l'appel à cotisation du Conseil national de l'ordre des infirmiers, c'est l'ordre lui-même qui est visé par Ginette Devaux, infirmière au centre hospitalier d'Hirson et cégétiste. « C'est une structure que l'on ne reconnaît pas. Pourquoi payer une cotisation ? »
Et de brandir l'article 63 de la loi Bachelot, « Hôpital, patients, santé et territoires », prévoyant l'inscription automatique des infirmiers dans des conditions prévues par décret. « Les décrets dont on parle - et qui prévoient une inscription obligatoire au conseil pour pouvoir exercer - ne sont, pour l'instant, pas parus. Nous ne sommes pas tenus de remplir ni de signer quoique ce soit. Les directeurs d'établissement ne peuvent, en outre, pas communiquer d'informations nominatives, car celles-ci sont d'une façon générale sous la protection des textes relatifs au secret de la vie privée. »
La CGT appelle donc à ne pas retourner de dossier et à boycotter la cotisation. Jusqu'en juin 2010, du moins, date à laquelle la parution du décret est à l'ordre du jour. D'ici là, la CGT compte « gagner du temps » et « faire pression » sur un organisme « loin des préoccupations des infirmiers au quotidien ».
Comme toutes les infirmières, qu'elles soient salariées ou libérales, Ginette Devaux a reçu la lettre du Conseil national de l'ordre des infirmiers au début du mois. Au total, huit pages recto verso sont à retourner, « dûment remplies », un défaut de réponse pouvant entraîner « soit un refus d'inscription, soit une enquête du Conseil départemental. »
« C'est une atteinte à la vie privée. On nous demande non seulement des renseignements professionnels, mais aussi personnels. Concernant le casier judiciaire, j'en ai déjà fourni un à mon directeur. Pourquoi devrais-je en fournir un autre au Conseil national de l'ordre ? »
À ce sujet, Ginette Devaux dénonce le « flicage » exercé par le Conseil de l'ordre : « Toutes ces données vont être traitées par un organisme privé. Concernant la Cnil, elle n'a jamais été saisie pour se prononcer sur la confidentialité de ces données. »
Droit de travailler
Quid des 75 euros de cotisation ? C'est « un défi », selon la présidente du Conseil national, Dominique Leboeuf, « la plus basse de toutes les autres cotisations ordinales étant de 125 euros. »
« Cela fait des années que j'exerce. Je ne comprends pas pourquoi je dois cotiser pour avoir le droit de travailler, s'insurge Ginette Devaux, cet ordre n'a été mis en place que pour permettre à des infirmiers libéraux de faire des actes au sein des hôpitaux. C'est ainsi que l'on compte privatiser peu à peu les hôpitaux. »

   Télécharger nos tracts :   Tract 1    Tract 2  

Article issu de l'UNION du 30/09/09.

Sondage ouvert jusqu'au 28 février 2010.



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