DEFENSE DU SERVICE PUBLIC DE SANTÉ ET D’ACTION SOCIALE
Les réformes du système se succèdent et le service public sanitaire et social va de plus en plus mal. Les logiques comptables qui ont guidé les politiques publiques de santé depuis près de 20 ans l’ont considérablement affaibli : hôpitaux en déficit, pénurie de professionnels qualifiés et des milliers d’emplois supprimés, déremboursements, franchises médicales, dépassements d’honoraires, fermetures de services de proximité, développement du secteur privé marchand ont accentué les inégalités d’accès à la santé, à des soins de qualité pour tous. Alors qu’une nouvelle réforme arrive, personne ne se soucie d’évaluer les dégâts massifs sur la qualité des soins médicaux comme paramédicaux des politiques actuelles ! Le Gouvernement livre la santé au marché !
Partout où ce projet a été mis au débat, il a été rejeté ! Rien n’est bon dans le projet de loi Bachelot : • De nouvelles délégations de service public vont être confiées au secteur privé. • Restructurations, fermetures de services, des fusions vont éloigner une partie de la population des lieux de soin. • Renforcement des pouvoirs des Agences Régionales de l’Hospitalisation qui auront droit de vie ou de mort sur les établissements. • Un directeur Patron, un hôpital géré comme une entreprise. |
A vous de juger en quelques chiffres : La Proximité mise à mal : Aujourd’hui, il y a 250 territoires de santé, sur lesquels sont implantés environ 1500 hôpitaux publics et 1000 EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes). Demain : la loi ne prévoit qu’une seule Communauté Hospitalière de Territoire par Territoire de santé. Gratuité des soins à l’abandon : Cinq millions de nos concitoyens ne peuvent s’offrir de complémentaire santé, donc ne peuvent accéder à la plupart des actes chirurgicaux pratiqués surtout dans le privé et de plus en plus assortis de dépassements d’honoraires importants (plus de 2 milliards d’euros en 2008).
L’hôpital coûte cher ? La part de l’hôpital dans les dépenses publiques est passée de 42% en 1980 à 34% aujourd’hui. |
Cette réforme aura des conséquences dramatiques sur nos structures sanitaires et sociales. Pour la CGT, cette loi n’est ni négociable, ni amendable. Elle doit être retirée ! |
Notre système de santé doit évoluer pour mieux répondre aux besoins de santé de tous, plus proche, plus juste, plus solidaire, avec au coeur le développement du service public…
Dès maintenant, préparons la journée interprofessionnelle du 19 Mars 2009.
Cette journée nationale permettra de mettre en lumière les difficultés rencontrées tous les jours dans l’ensemble des établissements de santé. La mobilisation nationale historique du 29 janvier 2009, avec une participation massive à la grève et aux manifestations des salariés des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux, a permis d’affirmer dans nos établissements les constats suivants :
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Syndicat des Hospitaliers d'Hirson
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Depuis de nombreuses années, les établissements hospitaliers sont victimes de la politique d’austérité et d’un véritable étranglement financier. Le déficit atteint un niveau record (1 milliard d’euros), ce qui entraîne de nombreuses suppressions de lits et des dizaines de milliers de suppressions d’emplois. Le financement à l’activité (T2A) ne permet plus d’assumer leur mission de service public. Cela préside à la dégradation continuelle des conditions de travail et des exercices professionnels des personnels hospitaliers. Aujourd’hui, les patients et les personnels sont les premières victimes d’une gestion purement et exclusivement comptable de la santé. Tous les «évènements» intervenus récemment mettent en lumière le profond malaise auquel le secteur de la santé est confronté. Il y a urgence à agir pour protéger et consolider le service public hospitalier. La Loi de financement de la sécurité sociale 2009, le projet de Loi « Hôpital, patients, santé et territoires » n’apportent pas de réponse. En affirmant la sous dotation des établissements, en fragilisant davantage le service public de santé et de l’État au profit d’une logique privée, en fragilisant l’assurance maladie au travers des agences régionales de santé, ces dispositions relèvent d’une politique que nous condamnons. |
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Nous demandons au Gouvernement des mesures exceptionnelles permettant :
Depuis 1991, les réformes concernant l’hôpital, sans évaluation pertinente, se suivent à un rythme soutenu. Affirmer aujourd’hui aux hospitaliers qu’ils ne doivent pas avoir peur de la réforme relève de la provocation, à l’instar de la proposition du projet de loi « HPST ».
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Lire et télécharger notre tract : cliquez ici.
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