La Fédération Hospitalière de France a annoncé en septembre que l’insuffisance des budgets hospitaliers pour 2008 se traduirait mécaniquement par la suppression de 20 000 emplois dans les hôpitaux publics.

Cette prévision est aujourd’hui confirmée. Depuis quelques mois, nous assistons à la mise en place de plans de retour à l’équilibre dans de nombreux établissements qui se traduisent systématiquement par des suppressions de postes. Certains hôpitaux comme le CHU de Nantes ou le CHG du Havre ont même ouvert des bureaux de reclassement pour accélérer les départs « volontaires ».

Pour la CGT (premier syndicat du secteur sanitaire et social dans le public et le privé), le constat est très différent et en contradiction totale avec les propos de la Ministre. Ce dont souffre l’hôpital aujourd’hui, c’est bien d’un manque de personnels, donc de moyens. Nous ne sommes pas les seuls à avoir cet avis. En effet, un récent sondage montre que plus de 70 % des usagers identifient clairement le manque de moyens comme le premier problème dans les hôpitaux.

La CGT chiffre à 100 000, le nombre d’emplois à créer en urgence dans le secteur sanitaire pour faire face aux missions de service public. Emplois qui seraient utiles en cette période où de nombreux « plans blancs » sont déclenchés pour rappeler les personnels qui manquent pour assurer un fonctionnement correct dans les services.

Dans le contexte que connaissent les hôpitaux, le projet de loi HPST ne peut être débattu en l’état à l’Assemblée Nationale sans un débat large avec tous les acteurs. La CGT fait des propositions en matière d’organisation, de moyens et de financement afin de permettre au service public hospitalier d’assurer pleinement ses missions de réponse aux besoins de la population. Ce sera une des exigences portées lors de la mobilisation des personnels médicaux et hospitaliers lors de la journée d’action du 29 janvier.

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